Coupole de l’église Saint-Roch
La coupole de la Chapelle de la Vierge à l’église Saint-Roch à Paris est l’oeuvre de Jean-Baptiste Pierre, alors Premier Peintre de Louis XV. Cette grande composition qui représente l’Assomption de la Vierge, inaugurée en 1756, a été peinte à l’huile sur lés de toiles marouflées. A la Révolution, l’église fut laissée à l’abandon; de l’eau s’infiltra en toiture et stagna entre les coupoles intérieure et extérieure. Toute une ceinture d’environ quatre mètres de hauteur fut ainsi complètement dégradée.
La coupole avait déjà fait l’objet de deux restaurations. Une première, en 1835, puis une seconde en 1931 par Alfred Belhomme, qui remplaça les parties disparues, soit environ 40% de la surface. Son intervention consista à maroufler de nouvelles toiles selon un parcours sinueux et à recomposer les figures manquantes, ce qu’il fit en raccord d’une peinture déjà très encrassée.
En 1991, le restaurateur Quentin Arguillère en charge de la restauration de la coupole, a demandé à l’Atelier de mettre au point un protocole d’harmonisation de l’ensemble. Cyril de Ricou a élaboré une méthode spécifique pour harmoniser chromatiquement les repeints du XXe siècle devenus irréversiblement foncés et illisibles avec la peinture originale plus claire du XVIIIe siècle, tout en respectant le dessin.
Pour restituer la lecture, une succession de trois “trames” de couleur ont été réalisées après isolation de la couche picturale originale, passées à l’éponge et travaillées en valeur : d’abord une première trame à base de pigments de blanc de Titane, une deuxième dans un ton ocre (toujours montée en valeur), et enfin un troisième tamponnage de réintégration.
Année | 1991 - 1992 |
Lieu | Paris Ier |
Maîtrise d'ouvrage | Ville de Paris |
Maîtrise d'oeuvre | Georges Brunel Conservateur de la Ville de Paris, Pierre Prunet ACMH, François Prévost-Marcilhacy IGMH, François Macé de Lépinay ICMH |
Protection | Monument Historique |