Pavillon des Indes
Le Pavillon des Indes est un vestige de l’Exposition Universelle de 1878 présentant les Indes britanniques. Le bâtiment, commandé par le Prince de Galles et conçu pour être éphémère, a finalement été racheté par le prince George Barbu Stirbei en 1882. Celui-ci était alors propriéraitre du parc de Bécon et avait acquis ce pavillon ainsi que celui de la Suède pour y établir les ateliers des deux filles de son épis, veuve Gustave Eugène Fould. Le Pavillon de la Suède devint l’atelier de peinture de Consuelo Fould tandis que George-Achille Fould pris possession d’un atelier de sculpture dans le Pavillon des Indes agrandi et remanié à cet effet.
En 2012, le Pavillon, structure fragile sans affectation particulière commençant à menacer de disparaître quand son propriétaire, la ville de Courbevoie, initie une important campagne de restauration et de sauvegarde de l’édifice. Au terme d’un appel d’offres, sous la Maîtrise d’Oeuvre de Frédéric Didier architecte en chef des Monuments Historiques, le lot confié à l’Atelier de Ricou regroupait nombre d’aspects de la très intéressante réhabilitation du lieu, à savoir period room, espace d’exposition et résidence d’artiste.
La mission principale de l’Atelier a été la peinture des intérieurs et extérieurs du bâtiment. A ainsi commencé le passionnant travail de recherche et de reconstitution des techniques authentiques : identification du pigment d’oxyde de fer rouge original, formulation d’une peinture à la boxite et à l’huile de noix, restitution des grands panneaux de toiles peintes, mais aussi la dorure à la feuille des sept spectaculaires bulbes qui se découpent dans le ciel courbevoisien.
Et enfin, le travail de recollement et d’analyses des vestiges des tringleries et quincailleries qui, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, permettaient le déploiement de stores. Il a fallu, avec l’aide de Patrice Nogrette pour les bronzes, reforger tous les haubans et taquets qui permettaient la manoeuvre des stores. Dans un second temps, nous avons reproduit les modèles de rideaux et stores visibles sur les photographies d’archives et redessiner les bandes de dentelle de coton, ce qui a permis à Xavier Bonnet de réaliser les stores.
Une très jolie aventure et une réalisation qui a permis de restituer les techniques ancestrales dont l’entretien possible lui confère ce si joli vieillissement et cette patine propre aux monuments anciens.
Année | 2013 |
Lieu | Courbevoie, Hauts-de-Seine |
Maîtrise d'ouvrage | Ville de Courbevoie |
Maîtrise d'oeuvre | Frédéric Didier ACMH, 2BDM Architecture et Patrimoine, Paris |
Protection | Monument Historique |